Unique distillerie de la région de Hokuriku, la distillerie Saburomaru a connu une histoire mouvementée, façonée par de nombreux événements marquants. Comme la plupart de ses consoeurs, c’est au sein d’une brasserie qu’elle a vu le jour. La brasserie Wakatsuru Shuzo a été fondée en 1862 dans la préfecture de Toyama, une région aux reliefs très contrastés. Certaines montagnes culminent en effet à plus de 3000 mètres d’altitude, comme la Montagne Hida, lorsque certains plans d’eaux atteignent eux une profondeur de près de 1000 mètres.
C’est à l’ouest de la préfecture, au coeur de la plaine Tonami, que coule la rivière Shō-gawa. La qualité de cette eau a fait la renommée des sakés de la distillerie pendant la crise économique de 1927. Le président de la brasserie de l’époque, Kotaro Inagaki, comprit alors qu’il fallait proposer des sakés de meilleure qualité à un prix abordable pour surmonter la récession. Les eaux souterraines de la rivière ont permis d’atteindre cet objectif et ont fait les beaux jours de la brasserie. Ce succès prit fin lorsque l’Histoire s’en mêla encore une fois. Le début de la seconde guerre mondiale mit un coup d’arrêt à la production du saké, l’utilisation du riz étant extrêmement contrôlée. Kotaro Inagaki dut alors une nouvelle fois se réinventer pour survivre.
Il s’entoura de nombreux spécialistes pour parvenir à trouver de nouvelles matières à révéler et de nouvelles techniques pour innover. Son chemin croisa celui de Shigetoshi Fukasawa qui rentrait au Japon après un long séjour en Mandchourie. Son nom ne vous dit peut-être rien, mais ses travaux vous parleront sûrement davantage. Shigetoshi Fukasawa a contribué au succès des sauces au soja Kikkoman en peaufinant ses techniques de fermentation. Kotaro Inagaki pressentit qu’il y avait là une voie à emprunter et il fonda le Wakatsuru Hakko Kenkyujo en 1947, un laboratoire dédié à la recherche sur la fermentation. Puis les travaux s’accélérèrent jusqu’à obtenir une licence pour produire du Shochu en 1949, des liqueurs en 1950 et enfin du whisky en 1952.
Mais il était écrit que le parcours de ces hommes passionnés serait semé d’embûches ! Peu après la sortie de leurs premières expérimentations maltées, un feu destructeur se déclara dans la distillerie, emportant tout sur son passage. Malgré une reconstruction des infrastructures rapide en moins de six mois, la passion et l’envie d’entreprendre mirent du temps à ressurgir. Et c’est seulement en 2016 que les consciences se réveillèrent avec la ferme intention de retrouver la splendeur d’antan. Un élan encouragé par de nombreux investissements pour restaurer le site et permettre aux amateurs de visiter l’unique représentante des whiskies artisanaux de Toyama.
Je déclare être majeur Quitter le site
l'abus d'alcool est dangereux pour la santé.
à consommer avec modération.
Partager la page
Facebook Twitter Pinterest
Fermer